Le Sénat de Floride a récemment proposé une loi, la SB 1296, visant à interdire l’usage des téléphones portables pendant les heures de classe pour les élèves du primaire et du secondaire. Portée par le sénateur Danny Burgess, cette législation, qui devrait entrer en vigueur en juillet 2025, a pour objectif principal de limiter les distractions numériques afin de renforcer la concentration et l’efficacité des apprentissages.
Mais cette initiative soulève de nombreuses interrogations. Dans un monde où la technologie est omniprésente, est-il pertinent d’éloigner les élèves des outils numériques, même temporairement ? Alors que les jeunes grandissent dans un environnement connecté, cette interdiction pourrait-elle freiner leur adaptation à une réalité digitale incontournable ? Et qu’en est-il des situations d’urgence, où les téléphones restent un lien vital entre les élèves et leurs familles ?
Si l’intention de préserver l’attention des élèves est compréhensible, la mesure semble ignorer un fait essentiel : le téléphone portable est devenu bien plus qu’un simple outil de divertissement. Il s’agit souvent d’un instrument de socialisation, d’organisation personnelle, voire de sécurité. Par exemple, dans un pays comme Haïti, où l’insécurité fait partie du quotidien, nombreux sont les parents qui souhaitent rester joignables à tout moment. Une interdiction aussi stricte y serait difficile à appliquer sans conséquences majeures.
Alors, comment trouver l’équilibre entre discipline scolaire et adaptation aux réalités numériques ? Faut-il privilégier l’interdiction pure et simple, ou plutôt investir dans l’éducation à un usage responsable des technologies ?
Au lieu d’éloigner les élèves de leurs téléphones, pourquoi ne pas les former à s’en servir intelligemment, y compris dans un cadre pédagogique ?
Et vous, qu’en pensez-vous ? L’école doit-elle bannir les téléphones ou les intégrer avec intelligence à l’apprentissage ?
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