Une récente controverse a émergé en République dominicaine après que des internautes ont utilisé Google Maps pour signaler des zones où résiderait un grand nombre de citoyens haïtiens. Selon le journal Diario Libre, au moins huit emplacements ont été identifiés, principalement à Santo Domingo et dans d’autres villes comme Higüey et Gaspar Hernández. La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a rapidement condamné cette pratique, la qualifiant de violation de la vie privée et d’acte discriminatoire envers la population migrante.
Une cartographie qui stigmatise
L’identification de ces communautés sur une plateforme publique soulève des inquiétudes quant à l’impact sur les Haïtiens vivant en République dominicaine. En renforçant la visibilité de certains quartiers selon des critères ethniques ou migratoires, cette pratique peut contribuer à la stigmatisation et à la marginalisation des personnes qui y vivent.
Lors d’une enquête sur le terrain, l’équipe de Diario Libre a confirmé la présence de citoyens haïtiens dans plusieurs des endroits signalés, notamment à Boca Chica et Las Caobas. Cependant, la démarche d’étiquetage de ces zones suscite des interrogations : s’agit-il simplement d’une initiative informelle ou d’un acte visant à alimenter des tensions sociales ?

Une réponse nécessaire des organisations de défense des droits humains
Face à cette situation, les organisations de défense des droits de l’homme jouent un rôle clé. La CNDH et d’autres instances internationales peuvent :
- Plaider pour le respect de la vie privée et la suppression de ces marquages sur Google Maps.
- Sensibiliser l’opinion publique sur les risques de discrimination et les effets sociaux néfastes d’une telle cartographie.
- Apporter un soutien juridique aux communautés affectées, notamment en matière de protection des données et des droits des migrants.
Quelles perspectives ?
Alors que la question du traitement des migrants haïtiens demeure un sujet brûlant en République dominicaine, ce type de marquage digital pourrait avoir des répercussions sur les politiques migratoires et l’intégration sociale. Il est essentiel de veiller à ce que la technologie ne soit pas un vecteur de discrimination, mais plutôt un outil favorisant la cohésion et le respect des droits fondamentaux.
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