
Le communiqué récemment publié par l’École Da Vinci dévoile des irrégularités alarmantes dans l’affaire de Stephora Anne-Mircie Joseph, cette fillette haïtienne de 11 ans décédée tragiquement lors d’une excursion scolaire à Jarabacoa en République dominicaine. Entre les failles révélées par les autorités, l’absence d’autorisation officielle, les contradictions dans le récit institutionnel et le silence reproché par la famille, l’affaire prend une ampleur nationale.
Selon des documents obtenus par Listín Diario, l’école Da Vinci a signé le 14 septembre un contrat avec le domaine Los Caballos pour une activité réunissant 87 élèves méritants. Pourtant, d’après les informations disponibles, seuls trois enseignants auraient été présents pour assurer la supervision.
Le contrat est clair : la responsabilité opérationnelle de l’activité revient intégralement à l’école. La ferme décline toute responsabilité en cas d’accident lié au manque d’attention des encadreurs et stipule qu’elle ne fournit que les espaces extérieurs (piscine, jardin, gazebo).
Les autorités dominicaines ont relevé de graves lacunes de sécurité.
Selon Francisco Arias, directeur régional de la Protection civile :
Pourtant, le domaine comporte trois piscines, dont une grande où s’est produit l’incident ayant coûté la vie à l’élève haïtienne.
Malgré ces manquements flagrants aux exigences de la loi 257, l’école Da Vinci a tout de même maintenu l’activité, sans équipe professionnelle de sauvetage.
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La Région 08 du Ministère de l’Éducation a confirmé que l’établissement n’avait pas les autorisations requises pour organiser cette excursion.
En réalité, ces activités étaient formellement interdites par l’arrêté ministériel 09-2009.
L’école a donc outrepassé les règles officielles.
Face à la pression médiatique, l’école Leonardo Da Vinci a publié un communiqué exprimant ses condoléances et affirmant collaborer pleinement avec les autorités.
L’institution y affirme :
Cependant, la famille de Stephora contredit fermement ces déclarations :
Aucun responsable de l’école ne les a contactés, ni pour expliquer ce qui est arrivé, ni pour offrir un soutien psychologique ou moral.
Cette absence totale de communication ajoute une dimension humaine particulièrement douloureuse à l’affaire.
Vendredi dernier, Yenny Berenice Reynoso, procureure générale de la République, a rencontré la famille.
Elle a ordonné que toutes les mesures nécessaires soient prises pour approfondir l’enquête et garantir une réponse claire et complète.
La société civile, les communautés haïtienne et dominicaine, ainsi que les parents d’élèves, attendent désormais les résultats officiels pour que lumière soit faite sur les responsabilités institutionnelles.
Cette affaire tragique concernant le décès de Stephora Anne-Mircie Joseph soulève donc de graves préoccupations à plusieurs niveaux. Effectivement, les révélations issues du communiqué de l’École Da Vinci mettent en lumière des manquements systématiques à la sécurité des élèves. D’une part, l’organisation déficiente avec seulement trois enseignants pour superviser 87 personnes représente un ratio dangereusement insuffisant. D’autre part, les clauses contractuelles exonérant la hacienda de toute responsabilité témoignent d’un désengagement inquiétant face à la sécurité des enfants.
Par ailleurs, l’absence flagrante de mesures de sécurité dans les installations aquatiques constitue un facteur aggravant dans ce drame. Sans indication de profondeur ni matériel de secours, ces piscines représentaient un danger évident que les responsables n’ont pas su identifier. À cela s’ajoute le non-respect de l’ordre ministériel 09-2009, ainsi que l’absence des autorisations requises pour organiser cette sortie pédagogique.
Face à ces multiples négligences, la famille de Stephora attend toujours des explications claires et des responsables qui assument leurs fautes. Heureusement, l’intervention de la procureure Yenny Berenice Reynoso laisse espérer que justice sera rendue. Cette affaire nous rappelle avant tout l’importance cruciale de respecter scrupuleusement les protocoles de sécurité lors des sorties scolaires. Au-delà des aspects juridiques, c’est une jeune vie qui a été brutalement interrompue, laissant une famille endeuillée cherchant des réponses que l’École Da Vinci tarde encore à fournir.

L’affaire Stephora révèle des négligences graves dans l’organisation des sorties scolaires qui ont conduit à un drame évitable.
• Organisation défaillante : Seulement 3 enseignants pour superviser 87 personnes, avec des clauses contractuelles exonérant la hacienda de responsabilité
• Sécurité inexistante : Piscines sans signalisation de profondeur, absence de matériel de secours et de personnel qualifié pour la surveillance
• Violations réglementaires : L’École Da Vinci n’avait pas les autorisations requises selon l’ordre ministériel 09-2009
• Justice en cours : La procureure Yenny Berenice Reynoso a ouvert une enquête pénale contre l’établissement et ses responsables
Cette tragédie souligne l’importance cruciale du respect des protocoles de sécurité lors des activités scolaires. Les multiples manquements révélés – du ratio d’encadrement insuffisant aux installations dangereuses – auraient pu être évités avec une préparation rigoureuse et le respect de la réglementation en vigueur.






