Le contingent de 400 policiers kenyans déployés en Haiti s’apprête à quitter le territoire haïtien en juillet 2025, après une année de mission dans le cadre de la force multinationale chargée de soutenir la Police nationale d’Haïti (PNH) dans sa lutte contre les gangs armés.
Arrivés fin juin 2024, ces policiers faisaient partie du premier groupe envoyé par le Kenya, qui prévoit d’engager jusqu’à 1 000 agents dans cette opération. Le départ du premier contingent s’inscrit dans un plan de rotation annuelle défini par les autorités kényanes : un nouveau groupe viendra prendre la relève, conformément à une stratégie de déploiement progressif.
Depuis leur arrivée, deux policiers kenyans ont été tués dans le département de l’Artibonite, une région particulièrement touchée par les violences des gangs. Sur le terrain, malgré la présence étrangère, la situation sécuritaire demeure critique : de vastes zones de la capitale restent sous le contrôle de groupes armés, et les exactions se poursuivent. Cette réalité renforce les doutes exprimés par une partie de la population haïtienne sur l’efficacité réelle de la mission multinationale.
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Le déploiement kenyan, bien que soutenu par les Nations unies, fait aussi l’objet de controverses au Kenya. Plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer son caractère inconstitutionnel, tandis que des organisations de défense des droits humains pointent du doigt la réputation controversée de la police kényane en matière de respect des droits fondamentaux.
Par ailleurs, la coopération entre les policiers haïtiens et kenyans se heurte parfois à des tensions, liées à des différences de méthode, de formation et de motivation. Cette collaboration, pourtant cruciale, reste un défi majeur pour l’efficacité de la mission.
Alors que le Kenya s’engage à poursuivre son soutien dans les mois à venir, l’issue de cette mission dépendra non seulement de la force multinationale, mais aussi d’une coordination plus étroite avec les institutions haïtiennes et d’un véritable plan de stabilisation à long terme.
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