Hommage à la tragédie du Jet Set Club en République Dominicaine

^{Samy Primeau, Port-au-Prince, Haïti}

Le Premier ministre haïtien, Alix Didier Fils Aimer, a rendu hommage aux victimes de la tragédie survenue au Jet Set Club en République Dominicaine, via un message publié sur son compte X, hier mercredi.

L’effondrement, qui a eu lieu le 8 avril 2025, est dû à une défaillance structurelle survenue alors qu’un concert battait son plein dans l’établissement. Selon le directeur du Centre des opérations d’urgence (COE), Juan Manuel Mendez, le bilan fait état de plus de 200 morts et plus de 150 blessés.

Dans son message, le Premier ministre haïtien a exprimé la solidarité du peuple haïtien envers les victimes :

« Au nom du peuple haïtien et en mon nom personnel, j’exprime nos plus sincères condoléances au peuple et au gouvernement dominicains après la tragédie survenue à la discothèque Jet Set. En ces moments douloureux, nos pensées accompagnent les familles des victimes et leurs proches. Le peuple haïtien partage votre peine et vous assure de sa pleine solidarité. »

Le Jet Set Club est un lieu très fréquenté par la communauté haïtienne vivant en République Dominicaine. Le groupe ZAFÈM y avait notamment joué en 2023, ce qui rend la tragédie encore plus marquante pour de nombreux Haïtiens.

A lire aussi: https://noupiprew.com/drame-a-saint-domingue-le-toit-de-la-discotheque-jet-set-seffondre-lors-dun-concert-de-rubby-perez-au-moins-27-morts/

Cependant, cette déclaration du Premier ministre a suscité une vague de critiques sur les réseaux sociaux. Plusieurs internautes haïtiens ont dénoncé une posture qu’ils jugent « restavèk », estimant que le chef du gouvernement accorde plus d’importance à la vie des Dominicains qu’à celle de ses propres compatriotes.

Ces critiques s’inscrivent dans un climat de tension entre les deux peuples, marqué par les nombreux cas de mauvais traitements infligés aux migrants haïtiens en République Dominicaine : expulsions massives, violences, meurtres… Des actes souvent dénoncés par des organisations de défense des droits humains, mais rarement suivis de condamnations officielles du gouvernement dominicain.

Certains rappellent également que malgré les multiples tragédies vécues par Haïti ces dernières années, les autorités dominicaines se sont montrées silencieuses, allant jusqu’à alerter l’ONU sur la menace que représenteraient les gangs haïtiens, sans exprimer la moindre compassion envers le peuple haïtien.