Le gouvernement américain vient officiellement de désigner les groupes réunis au sein de la coalition « Viv Ansanm », dirigée par Jimmy Chérizier alias « Barbecue » chef de fil, comme des organisations terroristes étrangères et des terroristes mondiaux. Après la République dominicaine, c’est au tour des États-Unis de hausser le ton face à la violence des gangs armés en Haïti.
En effet, l’annonce a été faite ce vendredi 2 mai 2025 par le secrétaire d’État américain Marco Rubio, qui a déclaré dans un communiqué relayé par le Miami Herald « L’ère de l’impunité pour ceux et celles qui soutiennent la violence en Haïti est révolue. »

Cette déclaration marque un tournant dans la politique étrangère américaine vis-à-vis d’Haïti, et s’aligne sur la position adoptée il y a quelques semaines par le président dominicain Luis Abinader, qui avait qualifié les gangs haïtiens d’« organisations criminelles terroristes ».



Selon les autorités américaines, les groupes armés fédérés sous la bannière de « VIV ANSANM » sont responsables d’attaques meurtrières contre la population haïtienne, les forces de sécurité nationale, ainsi que le personnel de la Mission multinationale de soutien à la sécurité.
Ces bandes organisées, toujours selon Washington, cherchent à renverser le gouvernement haïtien et à instaurer un État parallèle où le trafic illicite et les actes criminels se dérouleraient en toute liberté.
Une menace pour la sécurité nationale des États-Unis Marco Rubio a insisté sur le fait que la violence croissante et l’influence de ces groupes représentent désormais une menace directe pour la sécurité nationale américaine.
C’est dans ce contexte que les gangs haïtiens rejoignent une liste déjà composée de huit autres organisations criminelles latino-américaines, incluant notamment des cartels mexicains et le Tren de Aragua du Venezuela.
La désignation des gangs haïtiens comme entités terroristes implique des conséquences juridiques et financières majeures.
Toute personne ou entité fournissant un soutien matériel ou financier à ces groupes s’expose à de lourdes sanctions : poursuites pénales, gel des avoirs, interdiction d’entrée sur le territoire américain, voire expulsion.
« Il n’y a pas de limitation territoriale. Même si quelqu’un finance les gangs depuis la France ou l’Australie, cela reste valable », a précisé Vanda Felbab-Brown, experte en groupes armés non étatiques à la Brookings Institution.
Elle poursuit : « Les deux désignations couvrent tout type de paiement ou de soutien, peu importe sa nature ou son origine. »
En definitive, cette décision américaine envoie un signal fort à tous les acteurs locaux et internationaux impliqués de près ou de loin dans la dynamique de violence qui secoue Haïti. Le message est clair : les soutiens, visibles ou occultes, aux gangs armés ne resteront pas impunis.
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