Ce mercredi 16 avril 2025, la capitale haïtienne s’est réveillée sous tension. De nombreuses zones telles que l’avenue John Brown, Bois Verna, Bourdon, Canapé Vert, Delmas et Pétion-Ville ont été paralysées par des barricades, des pneus en feu et des débris bloquant complètement la circulation. Ce mouvement spontané, que certains ont surnommé le Mercredi Noir, a mis en lumière une colère populaire grandissante face à l’insécurité persistante.
En effet, dès les premières heures de la matinée, des fusillades ont éclaté dans plusieurs quartiers, notamment à Pacot, aux abords du Champ de Mars, et dans la commune de Delmas.
Les transports en commun étaient inexistants, les écoles fermées, et une grande partie des zones commerciales avait baissé le rideau.
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À Bois Verna et sur l’avenue Martin Luther King, des rues entières étaient obstruées par de gros rochers, des bouteilles cassées et divers débris.
À Canapé Vert, une foule dense de manifestants battait le pavé pour dénoncer l’inaction face à une insécurité devenue insoutenable.
“Ils sont incapables de prendre des mesures pour endiguer le phénomène d’insécurité. D’importantes mesures sont encore prises pour réprimer les mouvements de population qui ne parviennent plus à résister au phénomène d’insécurité”, a déclaré un manifestant au microblog journalistique Nou Pi Prew.
Malgré la gravité de la situation, le Conseil présidentiel de transition, les autorités gouvernementales et les instances de sécurité semblent rester sourds aux appels à l’aide de la population.
Les citoyens, abandonnés à leur sort, ont levé les mains — symbole de reddition et de protestation — réclamant des mesures concrètes. Jusqu’ici, aucune réponse claire n’a été donnée.
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